T’aimes pas trop Jésus ?
Ok, on part de là.
Dans les Évangiles, personne n’aime Jésus d’emblée. Il dérange. Il surprend. Il contredit. Il disparaît quand on l’attend. Il répond à côté. Il touche les corps, mais laisse les puissants sans réponse. Même ses proches comprennent de travers. Même ses disciples doutent. Même Jean-Baptiste demande : “Es-tu celui qu’on attend ?”
Aimer Jésus, dans les textes, ce n’est jamais un réflexe naturel.
C’est une mise en tension. Une mise en route.
Parfois même un combat.
Et dans la tradition protestante, on ne t’a jamais demandé d’aimer un personnage idéalisé.
On t’a demandé de ne pas mentir sur ce que tu vis.
Et de ne pas tourner le dos trop vite à ce que tu ne comprends pas encore.
Tu dis “J’aime pas trop Jésus”.
Mais qui a dit que la foi, c’était aimer Jésus par la force de la volonté ?
Dans les Évangiles, Jésus ne cherche pas qu’on l’aime.
Il appelle. Il interroge. Il guérit. Il écoute. Il se retire. Il revient.
Il se donne — mais jamais pour s’imposer.
Il marche — mais il laisse l’autre libre de le suivre ou non.
Et parfois, il n’attend pas l’amour. Il cherche autre chose. Un geste. Un regard. Une question.
Alors peut-être que tu n’as pas à aimer Jésus tout de suite.
Peut-être que ce n’est pas ça, le point de départ.
Peut-être que tu as juste besoin de t’autoriser à dire que quelque chose coince, sans que personne ne te reprenne.
Et peut-être que ça, déjà, c’est une forme de relation.